Quelle contraception pour sa libido?
Pilule, stérilet hormonal, au cuivre, diaphragme, implant, préservatifs, spermicide, c’est souvent le casse tête impossible pour les femmes. On voudrait sauver sa libido, une protection 100% fiable, sans charge mentale, sans effets secondaires, mais est-ce vraiment possible ? Vous trouverez ici un tour d’horizon pour un choix éclairé.
La pilule met à l’arrêt l’activité ovarienne en fournissant des hormones de synthèse qui mettent les ovaires au repos. L’axe de communication ovaires-cerveau est éteint. Nous n’avons plus de règles sous pilule, mais des “saignements de privation” : l’endomètre se détruit à cause de la baisse brutale de la concentration sanguine d’œstrogènes, mais il ne s’agit pas “de règles” ni de “menstruations” puisqu’il n’y a ni cycle menstruel ni ovulation.
Il existe deux types de pilules :
– Les oestro-progestatifs qui contiennent oestrogène et progestérone et apportent en continu une forte dose d’hormones de synthèses inhibant le cycle naturel et bloquant l’ovulation (21 jours de prise et 7 jours de pause ou de placebo)
– Les pilules “progestatives” contenant donc uniquement de la progestérone avec une prise en continu.
En stoppant la production hormonale, les ovaires ne produisent plus certaines hormones sexuelles nécessaires à la libido comme l’œstradiol et surtout la testostérone. Le pic de désir sexuel observé chez la femme quelques jours avant l’ovulation est effacé par la pilule.
Afin de résister aux différents passages digestifs, et notamment à l’élimination du foie, chaque pilule est fortement dosée. Pour tamponner cet excès d’hormones de synthèse, le corps va augmenter sa production de SHBG (Sex hormone-binding globulin) pour les rendre inactives. Cet excès de SHBG (protéine de liaison testostérone-oestradiol) va diminuer voir inhiber les hormones androgènes (testostérone & DHEA) qui jouent un rôle déterminant dans le désir.
On peut notamment évoquer ces effets délétères sur de nombreux systèmes avec toutes les conséquences qui en découlent :
– Impacte la thyroïde : dépression, troubles de l’humeur
– Épuise les stocks de nutriments (carences en Mg, Zinc, sélénium, B2,B6,B9,B12…)
– Diminue la taille de l’hypothalamus (siège des hormones)
– Atrophie les ovaires de 50% (plus la réserve ovarienne diminue plus les ovaires s’atrophient)
– Surcharge le foie, dérèglements hormonaux, dysbiose intestinale… etc.
L’implant contraceptif
Délivrant en continu des quantités progestative et d’etonogestrel, l’implant a les même répercussions que la pilule puisqu’il stoppe l’ovulation.
Stérilet au cuivre
“La contraception sans hormone”… alors oui. Mais ! L’efficacité du stérilet au cuivre repose sur une réaction inflammatoire locale. C’est à dire le cuivre va agir comme un corps étranger dans l’utérus, et va créer une inflammation de l’endomètre pour empêcher un éventuel embryon de s’y implanter.
Qu’est-ce que cela va engendrer ?
– Des règles très abondantes, longues, douloureuses. Le sang est chargé de nutriments et les pertes sont considérables, les carences vont se créer petit à petit, engendrant fatigue, carence en Fer, perte de cheveux, etc.
– Création d’un déséquilibre Zinc-Cuivre : ils sont antagonistes, donc le taux de Zinc dans le corps baisse souvent drastiquement.
– Intoxication au Cuivre, phénomène qui reste rare, cependant plusieurs témoignages se rassemblent sur la toile : @lacuivrees (instagram), groupe facebook. En se déversant dans le sang, le cuivre en excès peut engendrer de nombreux symptômes tel que : fatigue, nausées, irritabilité, anxiété, brouillard mental, dépression… Il est également possible de vérifier son taux par une prise de sang.
– Augmente les risques de vaginoses : oui car le cuivre peut modifier le PH et le microbiote vaginal.
Le stérilet hormonal
Les 3 principaux sur le marché français sont Jaydess, Mirena et Kyleena. Le DUI hormonal fonctionne par la diffusion de progestatif de synthèse, et agit “localement” (mais la circulation du sang de l’utérus finit pourtant bien par rejoindre la circulation locale..) Il épaissit la glaire cervicale pour bloquer la circulation des spermatozoïdes, et atrophie l’endomètre afin d’empêcher l’implant d’un embryon.
Il est présenté comme ne bloquant pas l’ovulation bien que 20% des femmes connaissent une suppression des règles sous DUI hormonal.
La Symptothermie
La symptothermie est une méthode 100% naturelle et de loin la plus physiologique. Elle requiert cependant un apprentissage sérieux et rigoureux pour être fiable, mais acquis ensuite pour la vie.
Sa méthode consiste en une observation minutieuse du cycle afin de déterminer les périodes fertiles : Notamment par la prise de la température au quotidien, et également par l’observation de la glaire cervicale. Si la méthode vous intéresse, la référence en la matière est @émancipées.
Ses seuls points négatifs se situent dans le fait de devoir éviter les rapports avec pénétration au moment de l’ovulation, et inclut une charge mentale au quotidien (prise de température tous les jours à la même heure).
Les préservatifs
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour faire votre, choix, il n’y a pas de meilleur choix qu’un autre, le tout est de savoir ce qui est important pour vous et quelle est votre priorité : le zéro risque ? La charge mentale ? Les conséquences hormonales ? Votre libido ?