Migraines hormonales : comprendre leurs déclencheurs et agir naturellement
Une problématique multifactorielle La migraine est bien plus qu’un simple mal de tête : c’est un trouble complexe où s’entremêlent plusieurs mécanismes biologiques. Chez certaines femmes, le cycle menstruel agit comme un véritable catalyseur, venant amplifier une sensibilité déjà présente. C’est ce qui explique pourquoi certaines crises apparaissent à des moments précis du mois, en lien avec les variations hormonales.
Pourquoi surviennent les migraines ?
De nombreux paramètres peuvent se combiner :
Les fluctuations des œstrogènes, qui influencent la chimie cérébrale,
Une excitabilité neuronale excessive, rendant le cerveau plus réactif aux stimuli,
Un état inflammatoire au niveau des vaisseaux, souvent impliqué dans la douleur,
Des déséquilibres métaboliques : déficit énergétique du cerveau, mauvaise tolérance à l’histamine, ou carence en fer.
Le cycle féminin agit alors comme un déclencheur supplémentaire sur ce terrain vulnérable.

Les deux phases les plus sensibles du cycle
L’ovulation
À cette période, la montée d’œstrogènes stimule la libération d’histamine, alors que l’enzyme chargée de la dégrader (DAO) est ralentie. Résultat : accumulation d’histamine, dilatation des vaisseaux et apparition fréquente de céphalées.
Schématiquement il se passe : Montée des oestrogènes = Histamine +++ = Inhibition de l’enzyme chargée de la dégrader (la DAO) = migraines
Juste avant les règles
La chute soudaine des œstrogènes entraîne un déséquilibre du système vasculaire et nerveux. La sérotonine est perturbée, les vaisseaux deviennent plus perméables, et la douleur peut s’intensifier.
Ces deux moments expliquent pourquoi les migraines dites « hormonales » suivent souvent un calendrier régulier.

Les solutions naturelles les mieux documentées
1. Magnésium : calmer l’hyperactivité nerveuse
Le magnésium joue un rôle de « frein » dans le système nerveux. Lorsqu’il est bas, le cerveau est plus sensible au glutamate (un neurotransmetteur excitateur), ce qui favorise les crises.
Il agit aussi sur la régulation des vaisseaux et sur l’inflammation.
Les recherches confirment qu’une dose de 300 à 600 mg/jour (sous forme bien assimilée comme citrate ou bisglycinate) aide à prévenir les migraines.
2. Vitamine B2 (Riboflavine) : booster l’énergie cérébrale
Chez les personnes migraineuses, les cellules cérébrales manquent souvent d’efficacité énergétique. La riboflavine, ou vitamine B2, intervient directement dans la production d’ATP (l’énergie des cellules).
Plusieurs études ont montré qu’une supplémentation à 400 mg/jour peut réduire la fréquence et l’intensité des crises, avec une excellente tolérance.
3. Coenzyme Q10 : énergie et anti-inflammation
Cette molécule soutient les mitochondries (les centrales énergétiques des cellules) et limite l’inflammation vasculaire.
👉 Des essais cliniques ont montré qu’une prise de 100 à 300 mg/jour (sous forme ubiquinol de préférence) réduit le nombre de crises et leur intensité.

4. Enzyme DAO : soutien en cas d’hypersensibilité à l’histamine
Quand les migraines sont accompagnées de troubles digestifs, de rougeurs ou de nez bouché, il peut s’agir d’une difficulté à dégrader l’histamine. Dans ce cas, une supplémentation en DAO, surtout autour de l’ovulation ou lors de repas riches en histamine, peut aider à limiter les crises.
5. Le fer : un facteur trop souvent négligé
Une ferritine trop basse (< 50 ng/mL) peut perturber le métabolisme du tryptophane, rendant l’organisme plus enclin à l’inflammation et aux migraines. Il est donc conseillé de vérifier régulièrement son statut en fer (demander un bilan martial, la ferritine seule ne suffit pas) avec son médecin et de corriger une éventuelle carence avec un fer assimilable (bye bye Tardyferon), idéalement associé à de la Lactoferrine et de la Vitamine C).
Conclusion
En naturopathie, ces leviers s’intègrent toujours dans une démarche globale : alimentation anti-inflammatoire, gestion du stress, sommeil réparateur, activité physique régulière et soutien phytothérapeutique individualisé.
✨ Les migraines hormonales ne doivent pas être vécues comme une fatalité. Avec une meilleure compréhension de leurs déclencheurs et des solutions naturelles validées par la recherche, il est possible d’en réduire l’impact au quotidien. Chaque femme étant unique, un accompagnement personnalisé reste la clé pour retrouver équilibre et sérénité.

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