Prolactine et cycle féminin : cette hormone clé qui influence ton équilibre, ton ovulation et ta libido
On connaît la prolactine comme « l’hormone de l’allaitement », celle qui permet la production de lait après l’accouchement. Mais elle joue aussi un rôle majeur chez toutes les femmes, même en dehors de la grossesse. Cette hormone sécrétée par l’hypophyse est au cœur de l’équilibre du cycle menstruel, de la fertilité et même de la libido. Lorsqu’elle s’emballe, c’est tout le système hormonal qui se dérègle.
La prolactine : une chef d’orchestre hormonale
La prolactine agit comme un signal d’arrêt temporaire dans le cycle féminin.
Son rôle est protecteur : quand elle augmente, c’est souvent pour préserver le corps — par exemple pendant l’allaitement, ou face à un stress prolongé.
Mais en dehors de ces situations, une prolactine trop élevée (hyperprolactinémie) bloque la sécrétion de la GnRH, l’hormone qui déclenche toute la cascade menant à l’ovulation.
Résultat :
– pas d’ovulation, donc cycle long ou absent
– baisse des œstrogènes,
– fatigue, syndrome prémenstruel marqué, voire baisse de libido.
Signes et symptômes d'excès
Une hyperprolactinémie peut se manifester de façon subtile au départ. Voici les signes à surveiller :
cycles longs, irréguliers ou absence de règles,
syndrome prémenstruel plus fort,
baisse du désir sexuel, fatigue, irritabilité, anxiété,
écoulements lactés hors allaitement (galactorrhée),
troubles du sommeil ou humeur instable,
température basale irrégulière chez les adeptes de la symptothermie.
Ces manifestations ne sont pas anodines : elles traduisent souvent un déséquilibre de l’axe hypothalamo-hypophysaire, ce grand circuit qui relie le cerveau, les hormones et les ovaires.
Les causes d’une prolactine trop élevée
- 1. Le stress, premier coupable
Le stress chronique stimule l’axe hypothalamo-hypophysaire-surrénalien.
Le cortisol grimpe, la dopamine chute, et comme la dopamine inhibe normalement la prolactine… celle-ci augmente.
Autrement dit : plus de stress → moins de dopamine → plus de prolactine.
Un cercle vicieux qui bloque le cycle, fatigue le système nerveux et peut faire chuter la libido.2. L’hypothyroïdie
Quand la thyroïde tourne au ralenti, l’hypophyse sécrète davantage de TSH et… de prolactine.
C’est pourquoi une thyroïde paresseuse peut souvent s’accompagner d’une prolactine élevée.
Les causes d’une prolactine trop élevée
3. Certains traitements ou troubles médicaux
Certains médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, anti-nauséeux) ou un adénome hypophysaire (petite tumeur bénigne) peuvent aussi expliquer une hyperprolactinémie.
Un dosage sanguin et parfois un contrôle IRM permettent de faire le point.
4. Le lien avec le SOPK
Certaines femmes atteintes de SOPK présentent un taux de prolactine légèrement augmenté, souvent à cause d’une résistance à l’insuline, d’un stress chronique ou d’un déséquilibre de la dopamine.
Ce n’est pas une cause directe, mais un facteur aggravant du désordre hormonal déjà présent.
Comment savoir si ta prolactine est trop élevée ?
Un simple dosage sanguin permet de le vérifier.
👉 À faire le matin, à jeun, après 20 à 30 minutes de repos, car le stress ou l’agitation peuvent faire artificiellement monter la prolactine.
Souvent, le médecin dose aussi la TSH, la FSH, la LH et parfois les œstrogènes, pour avoir une vision globale du cycle.
En médecine intégrative, on aime que la prolactine reste plutôt autour de 10 à 15 ng/mL, pour soutenir un bon équilibre hormonal et une ovulation de qualité.
Comment réguler naturellement sa prolactine ?
1. Soutenir la dopamine
Parce que la dopamine agit comme un frein naturel sur la prolactine, il est essentiel de la nourrir.
➡️ Micronutrition : magnésium, zinc, vitamines B6 et B12, tyrosine (acide aminé précurseur de la dopamine), oméga-3.
➡️ Phytothérapie : Rhodiola rosea (équilibre dopamine/sérotonine), gattilier (attention, à utiliser avec un suivi pro).
➡️ Habitudes de vie : petit-déjeuner riche en protéines, activité physique douce, créativité, plaisir, soleil, musique.
2. Calmer le système nerveux
Respiration, cohérence cardiaque, yoga, étirements, méditation, repos régulier — autant d’outils puissants pour réduire le stress et restaurer la communication cerveau-hormones.
3. Chouchouter le sommeil
Le sommeil profond et les phases paradoxales soutiennent la production de dopamine et la régulation du cortisol.
Routine régulière, chambre fraîche, lumière naturelle au réveil et limitation des écrans sont de vraies clés.
4. Alimentation
Favoriser une alimentation riche en bons gras (oméga-3, avocat, huile d’olive), protéines de qualité et pauvre en sucres rapides et ultra-transformés.
L’équilibre glycémique est un levier fondamental pour les hormones… et donc pour la prolactine.
Quand consulter ?
Si tu te reconnais dans plusieurs des signes évoqués — cycles irréguliers, ovulation absente, syndrome prémenstruel intense, baisse de libido, fatigue persistante ou encore écoulements mammaires — il est important de ne pas rester seule avec tes symptômes.
Une consultation médicale permettra de faire un bilan hormonal complet (prolactine, thyroïde, FSH, LH, œstrogènes, etc.) et d’écarter toute cause organique.
👉 En parallèle, un accompagnement en naturopathie ou en médecine intégrative peut t’aider à réguler ton axe hormonal en profondeur, à apaiser ton système nerveux, et à retrouver un cycle fluide et harmonieux.
Je propose des consultations de naturopathie spécialisées dans les troubles hormonaux, les arrêts de contraception, et les rééquilibrages du cycle.
Prends rendez-vous ou réserve ton appel découverte pour faire le point sur ton équilibre hormonal. Je pourrais te conseiller les analyses biologiques à réaliser avant notre échange pour optimiser notre travail.
