Arrêt pilule, comment éviter l'effet rebond?
Arrêter la pilule, voici une étape qui soulève de nombreuses inquiétudes : mon cycle naturel va t-il revenir ? Au bout de combien de temps ? Cela va t-il être douloureux ? Abondant ? Vais-je avoir une poussée d’acné ? Je rencontre aujourd’hui en consultation de plus en plus de femmes qui souhaitent arrêter la pilule et se tourner vers une contraception naturelle plus respectueuse de leur corps. Quelques pistes de solutions pour vivre cette étape sereinement.
Pour rappel, la pilule, qu’elle soit oestroprogestative ou progestative coupe le circuit de communication entre le cerveau et les ovaires. Ces
derniers sont mis au repos pour une durée indéterminée. Les hormones de synthèses prennent le relais, et comme n’importe quel autre
médicament, c’est notre foie qui est chargé de filtrer ses résidus, en plus de ses 4000 autres fonctions à gérer chaque jour.
Et pour résister à ce passage du foie, chaque pilule est fortement dosé pour avoir un effet. Sous contraception, la testostérone (hormone
androgène) est inhibée, et reste à un taux très bas. Mais a son arrêt, elle revient en flèche ! C’est l’effet rebond, et c’est là que certains
symptômes apparaissent tels que l’acné, la prise de poids, les troubles de l’humeur, l’hirsutisme (pilosité++), un SOPK post pilule.
Comment arrêter la pilule ?
Si il y a un projet bébé derrière, il est conseillée d’arrêter le plus tôt possible. Pour rappel, la conception d’un bébé avec ou sans contraception est de 7 mois, et on observe que le cycle naturel met entre 3 à 6 mois pour se relancer en post pilule.
Passé ce délais de 6 mois sans règles, on parle d’aménorrhée secondaire, et dans ce cas il ne faut pas hésiter à se faire accompagner pour investiguer et comprendre la cause de cette aménorrhée.
Comment la naturopathie peut-elle accompagner le sevrage de la pilule et éviter les effets rebonds ?
Il est recommandé de commencer un accompagnement entre 1 à 3 mois avant l’avant l’arrêt complet de la pilule. Si vous êtes sujettes à des troubles digestifs, il est conseillé de débuter 3 mois en amont afin de nous laisser le temps de travailler d’abord sur le transit avant de passer à l’étape cruciale : soutenir le foie.
Mais avant plusieurs étapes à mettre en place :
1. Mise en place d’une alimentation saine et nutritive (apport en gras et protéines pour soutenir la fonction hormonale) et à index glycémique bas.
2. Réparer la sphère digestive (notamment en présence de constipation car celle-ci empêche la bonne élimination des hormones usagées et va enrayer le processus)
3. Soutenir l’activité hépatique : à l’aide de conseils d’hygiène de vie, mais aussi d’outils comme la phytothérapie (pissenlit, artichaut, chardon marie, brocoli) et des micronutriments (anti-oxydants notamment) pour une centrale épuration au top !
4. Revitaliser, reminéraliser l’organisme par l’apport de Magnésium par exemple, mai aussi Sélénium, Zinc.. (la pilule est une grande consommatrice de tous nos nutriments et nous en prive)
5. Autre : travailler sur la gestion du stress et la qualité du sommeil, mais aussi si besoin l’équilibre féminin avec la phytothérapie (achillée, gattilier, framboisier, alchémille)
Les étapes d’un accompagnement sont différentes en fonction de chaque femme et de chaque profil. Chacune ayant un rythme et un terrain différent, les résultats pourront être plus ou moins longs à venir. Certaines femmes rencontrerons plusieurs difficultés, alors que d’autres n’auront aucun symptômes à l’arrêt de la contraception.